« Les rescapés de la déportation se retrouvent là, dans la province, au comble du malheur et du déshonneur. La muraille de Jérusalem est pleine de brèches et ses portes ont été réduites en cendres. »
(Néhémie 1,3)
Néhémie était en exil à Babylone, très respecté, et servait d'échanson au roi de Perse. Le roi avait une grande confiance en lui. Néhémie était loin de son pays et de son peuple. Il reçut la nouvelle inattendue de la terrible situation dans laquelle se trouvaient les Israélites à Jérusalem. Les murailles de Jérusalem avaient été détruites et les Israélites étaient sans défense face à leurs ennemis. La ville sainte était tombée.
Néhémie n'était jamais allé à Jérusalem auparavant, mais c'était la ville sainte de Dieu - et celle de son peuple. Lui et tous les autres Israélites en exil souhaitaient que Jérusalem prospère et s'épanouisse, car cela permettrait de magnifier le nom de Dieu et de l'honorer dans le monde entier. La profonde compassion et le déchirement intérieur de Néhémie pour ses compatriotes souffrants et pour Jérusalem en ruine révèlent son caractère. Néhémie a pleuré, s'est affligé, a jeûné et a prié. Il était dévasté et un homme brisé. Il montre une profonde compassion pour des gens qu'il ne connaissait pas et pour une ville où il n'avait jamais mis les pieds. Mais avec son cœur, il était là.
Bien des années plus tard, Jésus est arrivé à Jérusalem (Luc 19,41-44) et a pleuré sur la ville, sur le destin à venir, sur les difficultés que les gens y connaîtraient à l'avenir parce qu'ils le rejetaient.
La compassion, l'empathie et la prise en compte de la détresse de nos semblables est une mission que nous confie la Bible. Paul écrit dans Galates 6,2 : "Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi du Christ".
Nous sommes appelés à avoir de la compassion pour les personnes dans le besoin, tout comme Jésus. Au vu de la situation actuelle en Israël, à Gaza, au Liban, en Irak et en Syrie, notre cœur devrait être plein de compassion pour les personnes qui y souffrent, qui sont blessées, persécutées, sans domicile et qui ont perdu des proches. Nous sommes appelés à porter ce fardeau et à prier pour eux, afin que le shalom de Dieu mette un terme aux actes de guerre. Puisse la paix de Dieu, qui dépasse toute intelligence, garder les cœurs et les esprits des habitants d'Israël et de la région.
Nous espérons que cette saison festive sera une célébration de Jésus-Christ en tant que pierre angulaire de notre foi. Qu'elle soit aussi un moment privilégié de communion et d'union entre les enfants de Dieu, qui font partie de sa famille.
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En Christ
Yassir Eric